J'ai lu : Les Sentinelles


Encore un livre sur la guerre! Toujours dans le cadre du Swap Guerres mondiales organisé par Iza, j'ai envoyer deux livres sur la guerre : Les Sentinelles de Bruno Tessarech éditer par par Grasset & Fasquelle en 2014 & Considérations sur Hitler de Sebastian Haffner traduit et éditer par Perrin en 2009. Aujourd'hui je te parle du premier!

RÉSUMÉ :

"Qui savait quoi?" : question obsessionnelle sur la Shoah, à laquelle ce roman apporte une magnifique réponse en plaçant le lecteur au cœur du drame intime d'une poignée d'hommes de bonne volonté qui appelèrent au secours en vain. Depuis la conférence d'Evian en 1938 jusqu'à la mort du dernier grand témoin en 2000, c'est le demi-siècle le plus noir de notre histoire contemporaine que vie Patrice Orvieto, narrateur inventé de cette histoire vraie. Lorsqu’il rejoint la France libre à Londres, il partage le cauchemar de ces rares "sentinelles", gardiennes d'une vérité qu'elles ne peuvent transmettre. Les éléments les plus récents de la recherche historique confèrent à cette oeuvre de fiction une authenticité impressionnante.

MON AVIS :

Autant la couverture de Considérations sur Hitler et  mon espèce de fascination macabre et non assumée pour Hitler m'ont fait choisir le livre de S. Haffner. Autant je ne serai pas allée chercher Les sentinelles, d'une part par ce qu'il était noyé dans un océan de livre de poche et que sa tranche n'attire pas l’œil comme sa couverture et d'autre part car je n'ai aucune compétence littéraire sur le thème de la guerre et que je ne connaissais pas cet auteur. Pourtant la libraire m'a assuré que c'était une pointure sur le sujet et que le livre bien que poignant se lisait comme un polard!

Elle avait raison, il se lit comme un polard, pour preuve bien que plus court il m'a fallu plus de temps pour décoder Considérations sur Hitler que pour engloutir Les sentinelles! Mais je vais être franche, en refermant ce livre je me suis prise une belle grosse gifle! Et je me suis dit : heureusement que je suis née en 1982 et que je n'ai pas vécu cette "bip", "bip", atroce, "bip", horrible, "bip", "bip" seconde guerre mondiale. Car voilà, il y a les scientifiques qui ont perdu leur éthique devant les possibilités de tests qui leur étaient proposées... Il y a des arrivistes qui ont vu leur seule chance de monter tout en haut de l'échelle. Sans parler des ariens convaincus dont le racisme et la cruauté ne sont plus a démonter! 

MAIS... Car il y a toujours un MAIS!

Il y a les donneurs d’alertes que l'on n'a pas écoutés si ce n'est pas fait taire! Les stratèges (politiciens...) qui malgré leur conscience des atrocités menées dans les camps d'extermination savaient qu'il ne pourrait les arrêter tout de suite. Qu'en mobilisant toutes leur force ailleurs (notamment dans la guerre contre l’Allemagne), ils arrêteraient les bourreaux mais qu'ils condamnaient les déportés le "temps de gagner la guerre"! Il y a les résistants qui voulaient "juste" sauver leur pays et d'autres qui luttaient pour leurs idées ... Ceux qui ignoraient vraiment et ceux qui fessaient semblant... Qu'elle place aurions-nous choisi? Serions-nous capables de mourir pour nos idées, pour sauver  des inconnus?
Ce livre, nous plonge dans une atrocité physique avec des chiffres et des descriptions bien menées (à donner la nausée) mais aussi dans une atrocité psychique, des cauchemars, de la culpabilité...

Ce livre est aussi à conseiller aux lycéens (oui promis après je les laisse lire autant twilight qu'ils veulent), car d'une part il se lit facilement. D'autre part, il rappel des faits, grâce a ses personnages vrais pour la plupart, il montre que la guerre ne se fait pas que sur les champs de bataille et qu'une bataille ne se gagne pas forcément de front et qu'hélas il y a souvent des -comment on dit déjà ?- des dommages collatéraux!

Mais si on va plus loin et qu'on fait un parallèle entre cette époque et la nôtre, nous remarquons que rien ne change! Le gouvernement n'écoute pas les donneurs d’alertes! Les génocides sont camouflés sous forme de guerre civile! Nous ne valons pas beaucoup mieux que tous ces pauvres allemands qui ont souhaité un monde meilleur...

Voilà, j’accompagne cet article d'une chanson : Né en 17 à Leindenstadt de J.J. Goldman qui résume assez mon état d'esprit actuel!

Bonne écoute et bonne lecture...

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